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Dans son arti­cle con­sacré à la Philoso­phie des Chi­nois Le Dic­tio­n­naire Raison­né des Sci­ences, des Arts et des Métiers (env­i­ron 1750, sous la direc­tion de Denis Diderot et de Jean Le Rond d’Alem­bert) décrit le Yi Jing en ces ter­mes :

“Cet ye — kim est le troisieme de l’u — kim ou du recueil des livres les plus anciens de la Chine. C’est un com­posé de lignes entières & de lignes ponc­tuées, dont la com­bi­nai­son donne soix­ante — qua­tre fig­ures dif­férentes. Les Chi­nois ont regardé ces fig­ures comme une his­toire emblé­ma­tique de la nature, des caus­es de ses phénomènes, des secrets de la div­ina­tion, & de je ne sai com­bi­en d’autres belles con­nois­sances, jusqu’à ce que Leib­nitz ait déchiffré l’énigme, & mon­tré à toute cette Chine si péné­trante, que les deux lignes de Fohi n’é­toient autre chose que les élé­mens de l’arith­mé­tique binaire. V. Binaire. Il n’en faut pas pour cela mépris­er davan­tage les Chi­nois ; une nation très — éclairée a pû sans suc­cès & sans deshon­neur chercher pen­dant des siecles entiers, ce qu’il étoit reserve à Leib­nitz de décou­vrir.”

Ci-dessous dou­ble-page man­u­scrite de la colos­sale ‘Ency­clopédie de Yon­gle (vers 1403) soit 350 ans avant celle d’Alem­bert…

Did & Dal

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