UNE METHODE MODERNE ET TRADITIONNELLE D’USAGE PRATIQUE DU YIJING

Lors­qu’on aborde une étude nou­velle, en soli­taire, on a rare­ment l’op­por­tu­ni­té d’a­voir une méthode, on tâtonne.  Le Centre Djo­hi avait pro­duit un court texte appe­lé 10 prin­cipes, dont l’ap­pli­ca­tion expé­ri­men­tale se pare de nom­breuses ver­tus.

Jardin tropical Paris - Porte chinoiseD’a­bord cette méthode res­pecte l’his­toire du Yijing en nous deman­dant de nous pla­cer dans des com­por­te­ments un peu sem­blables à ceux des uti­li­sa­teurs ori­gi­nels, il y a quelques mil­liers d’an­nées.  L’é­tude de l’his­toire du Yijing et l’é­tude de l’ar­chéo­lo­gie liée au Yijing montre clai­re­ment que les usa­gers les plus anciens qui soient connus, des cha­manes pra­ti­quaient les prin­cipes 1, 2, 3.

Ensuite, les prin­cipes 4 à 9 per­mettent ou demandent à l’u­sa­ger de ren­trer dans la struc­ture du sys­tème qui a été trans­for­mé, évo­luant per­pé­tuel­le­ment entre le temps des cha­manes et notre époque.

Fina­le­ment le thème du prin­cipe 10, la lec­ture du texte repous­sé en der­nière action, incite l’u­sa­ger à prendre du recul, à contrô­ler son désir, son impa­tience éven­tuelle par rap­port à ses ten­sions inté­rieures et exté­rieures liées à sa ques­tion. Cela l’in­cite, à entrer tran­quille­ment dans l’in­tros­pec­tion au sujet de sa ques­tion, selon une voie que cer­tains pour­ront qua­li­fier de médi­ta­tive, et assu­ré­ment conforme à la tra­di­tion.

L’u­sage des 10 prin­cipes per­met d’en­trer métho­do­lo­gi­que­ment dans une voie d’u­sage de la ques­tion trai­tée avec l’aide du Yijing d’une façon qui donne une chance de sor­tir des pièges de l’é­go. Cela jus­ti­fie l’u­sage des 10 prin­cipes.

Hors des sen­tiers bat­tus pro­po­sés par ces 10 prin­cipes, d’autres voies portent en elles mêmes des jus­ti­fi­ca­tions d’exis­tence pleine d’in­té­rêt. Ceux qui ont sui­vi la méthode en 10 prin­cipes, évi­dem­ment ont aus­si usé à un moment ou à un autre, avant ou après, d’une liber­té par rap­port à cette stricte métho­do­lo­gie. Cer­tains l’ont conser­vé, d’autres l’ont aban­don­né. Nous la décri­vons pour sa valeur construc­tive avec les per­sonnes qui débutent dans l’é­tude de l’u­sage du Yijing.

En résu­mé cette méthode offre trois avan­tages :

1. elle res­pecte l’his­to­ri­ci­té de l’u­sage du Yijing, offre une entrée dans sa tra­di­tion

2. elle per­met l’archi­vage : donc de réflé­chir du pré­sent au futur, sur le pas­sé

3.  elle per­met d’évi­ter cer­tains pièges de l’é­go


10 PRINCIPES POUR USER DU YIJING

Réécri­ture du texte pro­po­sé par le pas­sé au  Centre DJOHIMusées_Extrême-Orient_923

1 – FORMULER UNE QUESTION ECRITE, DATEE, USANT D’UN VERBE D’ACTION DONT LA PERSONNE CONCERNEE EST LE SUJET

2 – CONSIDERER CE QUI EST EN TRAIN DE SE DEROULER DURANT LA MANIPULATION DES PIECES, DES BAGUETTES (OU D’UNE AUTRE METHODE)

3 – PORTER ATTENTION A LA LECTURE DIRECTE VISUELLE (ou vision­naire) DE LA FIGURE LINEAIRE DE L’HEXAGRAMME OBTENU

4 – PORTER ATTENTION A LA LECTURE DE L’HEXAGRAMME PAR AU MOINS L’EXAMEN DES 6 NIVEAUX  (sinon plus)

5 – UTILISER L’HEXAGRAMME DE PERSPECTIVE EN TANT QU’INDICATEUR DE DIRECTION D’UNE MUTATION (atteinte ou non, après que la situa­tion aura mutée)

6 – RECHERCHER DES COMPLEMENTS D’INFORMATION PAR L’ANALYSE DES TRIGRAMMES INFERIEURS ET SUPERIEURS

7 – RECHERCHER DES COMPLEMENTS D’INFORMATION PAR L’ANALYSE DES HEXAGRAMMES OPPOSES ET NUCLEAIRES

8 – PRENDRE EN COMPTE LES LIGNES MUTANTES (nombre nature, situa­tion par rap­port aux 6 hau­teurs, de Yin à Yang ou l’inverse)

9 – UTILISER L’HEXAGRAMME DERIVE COMME INDICATION RESUME DE L’ATMOSPHERE PROPRE A CHAQUE LIGNE MUTANTE

10 – CONFIRMER LES DONNEES OBTENUES PAR LES ACTIONS PRECEDENTES GRACE A LA LECTURE DES TEXTES


CRÉDITS IMAGES (DANS L’ORDRE D’AFFICHAGE) :  Poulpy / Michel Wal