C’est avec une grande joie que je livre aujourd’hui le pre­mier jet du tout début de la tra­duc­tion « en phrases » de la Cin­quième Aile !

Ne sont à cet ins­tant en ligne que les trois pre­miers cha­pitres (les neuf autres sont presque prêts) mais je ne peux pas résis­ter d’avantage au plai­sir de par­ta­ger avec vous mon enthou­siasme pour ce texte…

Le Grand Com­men­taire est vrai­ment « Grand » : véri­table mode d’emploi du Yi Jing il en explique l’intention et l’usage, mais sur­tout en étend la por­tée :

- Il est en effet tout d’abord de peu d’efficacité d’entrer dans le détail d’un hexa­gramme ou d’un trait si l’on n’a pas com­pris l’intention géné­rale des auteurs du Livre des Trans­for­ma­tions.

- Quant à l’usage, il est impor­tant de reve­nir aux sources pour béné­fi­cier des éclai­rages ini­tiaux : tout est dit dans ce texte, les com­men­taires ulté­rieurs ne sont fina­le­ment que des variantes ou des digres­sions.

- Mais ce qu’explique avant tout le Grand Com­men­taire, c’est com­ment faire un « Grand » usage du Livre des Chan­ge­ments… Nous aurons au fil de la tra­duc­tion appro­fon­die l’occasion de décou­vrir cette vision « élar­gie ».

Le pré­sent tra­vail n’est en effet qu’une pre­mière ébauche : autant pour la cin­quième que pour la sixième Ailes nous démar­rons par une pre­mière base “syn­thé­tique”. 

Elle est syn­thé­tique parce que basée sur l’étude com­pa­ra­tive des ver­sions de sept tra­duc­teurs (fran­çais ou anglo­phones) : Legge, Lynn, Vino­gra­doff, Per­rot, Phi­lastre, Kar­cher et Adler. Cha­cune est per­ti­nente à sa façon et cha­cune com­porte des manques, des irré­gu­la­ri­tés ou des contre­sens. Ma ver­sion actuelle est donc éla­bo­rée par la conju­gai­son de ces ver­sions, tachant d’en extraire le meilleur et d’en gom­mer ce que je crois être des défauts.

Je ne suis pas encore des­cen­du au fond des mots, dans la grotte aux tré­sors des com­po­sants, de l’étymologie et des variantes : cela sera l’objet de la seconde passe. 

La ver­sion actuelle pré­sente l’avantage d’une livrai­son rapide (l’ensemble de la Cin­quième Aile sera trai­té d’ici quelques jours, et je crois pou­voir ter­mi­ner la même démarche pour la Sixième Aile d’ici fin juillet), mais aus­si de nous don­ner un avant-goût de la direc­tion que nous allons prendre : 

- J’évite pour le moment au maxi­mum de fouiller mais devant les contra­dic­tions des sept « con-tra­duc­teurs » je suis sou­vent bien obli­gé de m’appuyer sur les dic­tion­naires pour tran­cher…

- Dès la pre­mière phrase il a été dou­lou­reux de ne pas aller plus pro­fond (ou plus éle­vé ?) pré­ci­sé­ment dans la tra­duc­tion des mots 尊 zūn et 卑 bēi que l’on inter­prète com­mu­né­ment par « haut » et « bas ».

…Repre­nant le titre de la der­nière note de  Georges Saby, vous avez donc com­pris que c’est l’impatience de l’inexpérience qui me pousse vers ces nou­velles aven­tures 🙂

 

https://www.wen.fr/grand-commentaire/