Afin de faciliter la mémori­sa­tion des car­ac­tères pour les acharnés du groupe “J’ap­prends le Vocab­u­laire Chi­nois du Yi Jing”, j’ai pro­gres­sive­ment créé une rubrique “Mné­motech­nique” basée sur le rébus des com­posants de cha­cun des 903 mots du Texte Canon­ique.

Pour une par­tie des idéo­grammes il s’ag­it de l’éty­molo­gie “offi­cielle” du car­ac­tère. Elle est la plu­part du temps directe­ment extraite du Shuowen Jiezi, le pre­mier vrai dic­tio­n­naire chi­nois. (Je suis en train de rédi­ger une présen­ta­tion du Shuowen, de son intérêt et de ses lim­ites qu’il faut con­naître pour bien les dépass­er) et espère vous pro­pos­er cet arti­cle d’i­ci peu.)

Mais la majorité des car­ac­tères sont com­posés d’un seg­ment qui donne une idée du sens et d’un autre asso­cié à la pronon­ci­a­tion …ce qui n’aide pas les néo­phytes occi­den­taux.

Les car­ac­tères com­posés à la fois d’un élé­ment de sens et d’une indi­ca­tion de pronon­ci­a­tion appar­ti­en­nent à la caté­gorie xing­sheng “pic­tophono­gramme” ou “idéophono­gramme”. Mais durant la péri­ode Song un let­tré obser­va que l’élément phoné­tique con­tribue aus­si bien sou­vent à pré­cis­er la sig­ni­fi­ca­tion…

Il est alors pos­si­ble de ten­ter de recon­stru­ire une expli­ca­tion graphique ou par com­bi­nai­son des sens pour beau­coup plus de car­ac­tères. Plutôt que de par­ler d’ ”Ety­molo­gie”, qui n’est jus­ti­fiée que par un héritage ou une élab­o­ra­tion his­torique, il me sem­ble préférable, pour désign­er ce rébus, d’u­tilis­er le terme “Mné­motech­nique”.

Je viens donc d’a­jouter un para­graphe “Mné­motech­nique” à la sec­tion “Com­posants” des pages “Car­ac­tères” du Texte Canon­ique. Il ne s’ag­it que de cour­tes lignes, mais je trou­ve sou­vent leur con­tenu savoureux et vous invite à y goûter sans mod­éra­tion.