Le com­po­sant du bas de  jiǎn est   “pied” qui se décom­pose lui-même en  zhèng “pied” et 口 kǒu “bouche” qui repré­sente ici le mol­let ou le genou. La par­tie haute du carac­tère est une com­po­si­tion  hán signi­fiant “froid, hiver” mon­trant  gǒng “deux mains” qui  jǐng “stockent des choses”  mián “sous un abri”. L’association des deux com­po­sants donne l’image d’un “pied blo­qué” et le sens de boi­terboi­teux.
Mais la mise à l’a­bri pour un usage ulté­rieur conduit éga­le­ment à tra­duire  jiǎn par droit, franc, fort, résis­tant.
La char­nière du genou, créant l’ou­ver­ture au plus pro­fond du carac­tère, est ain­si la clé du chan­ge­ment : elle condi­tionne et per­met le mou­ve­ment du mou­ve­ment.