“Moi, Confucius” de José Frèches

Ecrit à la pre­mière per­sonne, ce livre se lit très faci­le­ment et nous plonge dans la Chine de cette époque avec ses divi­sions et ses pro­blèmes poli­tiques.

Confu­cius raconte très sim­ple­ment sa vie de let­tré non for­tu­né, ses aspi­ra­tions, ses joies, ses décep­tions, ses frus­tra­tions, ses dis­ciples qu’il appelle ses élèves et son désir de conseiller les gou­ver­nants. Il parle avec humour de ses qua­li­tés comme de ses défauts.

MOI-CONFUCIUS José FrèchesIsabelle vous le recommande

…Ce livre est pas­sion­nant car il montre Confu­cius comme un homme et non comme une icône mais sur­tout parce qu’en décri­vant la vie quo­ti­dienne d’alors il est fait réfé­rence à des notions cou­rantes de ce temps, qui ne le sont plus de nos jours telles que le Man­dat Céleste, le DAO, les rites ou les livres clas­siques avec entre autre le YIJING.

Ain­si a‑t-on une meilleure vision géné­rale de la façon de vivre et de pen­ser dans la Chine du VIe siècle avant J.C. et une belle approche de celui qui lut­ta pour impo­ser sa vision de l‘homme de bien qu’il vou­lait être.

A lire et relire sans modé­ra­tion !


Quatrième de couverture

Com­prendre la force de la sagesse confu­céenne, une phi­lo­so­phie qui gou­verne aujourd’hui plus de deux mil­liards d’hommes sur terre.

Dans la Chine du VIe siècle avant J.-C. naît un homme dont les ensei­gne­ments vont bou­le­ver­ser le conti­nent asia­tique.

Celui que l’on appelle aujourd’hui Confu­cius des­cend des Kong, famille de let­trés. Très jeune, il maî­trise l’art déli­cat des idéo­grammes et s’impose par­mi les plus doués des fonc­tion­naires du royaume de Lu. Paral­lè­le­ment, il étu­die sans relâche et se trouve bien­tôt entou­ré de dis­ciples à qui il fait part de ses réflexions sur le monde. Ses grandes qua­li­tés l’amènent à tou­jours plus de res­pon­sa­bi­li­tés, jusqu’à deve­nir ministre. Mais son regard pro­fon­dé­ment lucide sur l’homme lui fait consi­dé­rer avec sévé­ri­té le pou­voir et ses dérives.

Exi­gence per­son­nelle, res­pect mutuel, sens du com­pro­mis sont les piliers de son ensei­gne­ment. Pour espé­rer mode­ler le monde, l’homme doit com­men­cer par se mode­ler lui-même…

Avec le talent de conteur qu’on lui connaît, José Frèches dresse le por­trait de cet homme dont on ne sait para­doxa­le­ment que peu de choses. Une bio­gra­phie roman­cée empreinte de sagesse, d’un homme dont les pré­ceptes sont tou­jours d’une éton­nante moder­ni­té et consti­tuent une source d’inspiration pour cha­cun de nous.

José Frèches, grand roman­cier de la Chine ancienne depuis ses best-sel­lers Le Disque de jade et L’Impératrice de la soie, nous livre ici un fas­ci­nant récit de vie dou­blé d’un manuel de sagesse.


Un extrait, à propos du Yi Jing

 … Le seul livre dont Qua­train exi­geant ne lais­sait à per­sonne d’autre le soin de mani­pu­ler, et à for­tio­ri de reco­pier, était le fameux Livre des Muta­tions (Yijing).

Je dois m’ar­rê­ter ici un ins­tant sur ce livre, assu­ré­ment le plus mys­té­rieux de tous ceux que nos ancêtres nous ont légués. […] A la Haute Ecole, maître You s’é­tait bien gar­dé de nous le mettre en main ; il s’é­tait conten­té, avec un air qui en disait long, que ce clas­sique-là, nous aurions tout le temps de le décou­vrir, quand nous serions en âge de le faire… (Cha­pitre 10)


Moi, Confu­cius – José Frèches (2/2)

CRÉDIT IMAGE : XO Editions