La première version de mes interprétations des hexagrammes est terminée depuis quelques jours !
Trois autres versions sont déjà envisagées. L’ambition de la prochaine est d’aller retrouver dans les commentaires officiels chinois les justifications graphiques du texte canonique.
Le Yi Jing, initialement centré sur les soixante-quatre hexagrammes pour la divination, a évolué depuis ses origines pendant la dynastie Zhou (environ 1045-256 avant notre ère) jusqu’à inclure des textes explicatifs et des commentaires, enrichissant sa portée à la fois comme outil de divination et source de sagesse. Ce texte de base est nommé Zhouyi parce qu’utilisé par les rois Zhou et dans la conduite des affaires de l’État : guerres, sacrifices, alliances par mariages, désignation des feudataires, etc.
Entre la fin de la période des Royaumes combattants (480–222 Aec) et le début de la dynastie Han (206 Aec‑8 Ec) lui a été adjoint un ensemble d’appendices nommé Shiyi (les Dix Ailes) et dont le propos est d’approfondir la compréhension des hexagrammes et d’y intégrer des principes de la morale confucéenne. L’addition du Zhouyi et des Dix Ailes constitue le Yi Jing.
Beaucoup plus tard, durant la dynastie Song, Zhu Xi (1130–1200), l’un des plus influents penseurs chinois, promut une vision néo-confucianiste du Yi Jing où la pratique divinatoire n’est plus réservée aux lettrés : elle peut être effectuée par chacun pour conduire à sa guidance morale. Zhu Xi est l’auteur du Zhouyi Benyi « Sens originel du Yi Jing », jusqu’à aujourd’hui la source la plus influente pour l’interprétation du Livre du Changement.
Nous allons donc tenter la traduction et l’analyse du Zhouyi Benyi !
L’objectif est triple :
- identifier et questionner les manques et les biais induits par Zhu Xi
- améliorer nos traductions et interprétations
- par-delà la lecture morale retrouver la dynamique du système des hexagrammes